Maman et minimaliste, est-ce possible?

Quand je creuse dans mes souvenirs du primaire, dans les années début 2000, les enseignants m’ont, moi et mes camarades, conscientisé à faire attention à la planète.

Chaque printemps, on faisait une opération recyclage en nettoyant la cour de l’école suite à la fonte des neiges. Par contre, ce qui m’a le plus marqué c’est quand on a planté des arbres devant l’école. Moi c’était un chêne.

Plusieurs années plus tard, quand je viens voir la famille dans mon village natal, je passe devant mon école primaire. Inévitablement, je vois l’arbre que j’ai mis en terre, qui devient de plus en plus gros et je souris. Mes enfants, qui ont 3 et 4 ans, savent que c’est leur maman qui l’a mis là.

Cette idée de protéger la planète en contrant la pollution et les déchets m’est resté en tête jusqu’au jour où je suis devenue maman.

Enceinte, je me suis fait bombarder de publicités qui essayaient de me faire croire que je devrais acheter des millions de choses avec un enfant, par nécessité et par besoin. Alors que je souhaitais uniquement faire du cododo et allaiter.

Exit les items superflus (pas de chambre réservée pour un bébé qui ne ferait pas ses nuits de toute façon ailleurs que sur mon sein), donc pas de literie, de table à langer et de bassinette.

Bien sûr, je leur ai acheté des vêtements, on ne vit pas comme Adam et Ève à la maison! Mais!

Parce que oui, il y a un MAIS.

Je n’achète pas n’importe quel vêtement qui me plaît seulement par coup de cœur, sans prendre le temps de lire l’étiquette de fabrication. Je vous explique ; par exemple prenons un cache-couche qui a traversé la terre au complet dans un bateau ultra polluant, pour se rendre dans ce magasin qui fait plus de profit que la personne qui l’a cousu, en le détaillant à 5$, sans penser à la fibre utilisée qui à servit à coudre ce vêtement en question, qui prend des gallons d’eau pour être produite… vous voyez? La réflexion va loin.

Donc étant moi-même une Designer-bio-écolo, j’ai encouragé les créations locales. Du fait main, à quelques rues de chez moi. Ils portent également beaucoup d’habit seconde main, souvent donné par les enfants plus vieux de ma cousine et de ma sœur, ou tout simplement en fouinant dans une vente de garage.

« Tu vas voir, les enfants ça coûte cher! » … Ah bon? Pas chez nous, en tout cas! Je fais des choix durables et je ne vis pas dans l’excès.

La nourriture aussi, est pensée autrement. En allaitant près de 2.5ans chacun de mes enfants, les produits laitiers n’ont pas été présents dans ma maison, ou très peu quand l’envie de manger un bri double crème nous prend!

Bref, les boissons de noix et de riz sont une alternative santé, économique et délicieuse, surtout cuisiné maison. Les repas emballés et sur-emballés (La boîte de barre-tendres, avec ses 6 barres emballées individuellement qui ne se recycle pas.) Pourquoi ne pas acheter des cheerios et autres céréales en vrac, des dattes, du miel et en faire soi-même?

Je vide aussi mon frigo avant d’aller faire l’épicerie, avec un peu d’imagination, on fait des bons plats en mode « tout’s’qui’reste ».

Ça prend plus de temps de tout faire la nourriture soi-même, oui c’est vrai, mais tout peut se faire à l’avance, une journée par semaine consacrée uniquement à la préparation des repas.

Comment y arriver ? Le minimalisme se résume à l’inverse de l’industrie de la consommation.

Que ce soit dans l’apparence de la maison; allo l’épuration! On évite d’accumuler des choses « au cas où ».

Que ce soit par le choix des jouets; en bois et non ceux qui se brisent en mille morceaux et qui se retrouvent à la poubelle après 2 jours.

Que ce soit par la façon de consommer; acheter les aliments au poids dans nos propres contenants, composter et recycler. Mon meilleur ami s’appelle Bulk barn.

Je suis loin d’être une minimaliste parfaite. Je consomme encore certains produits d’animaux, je ne suis pas 100% végé ni végan, mais je fais beaucoup d’efforts.

Une habitude se change à coup de 21 jours, c’est très peu comme investissement de temps, pour changer les choses en une seule génération.

Être maman et minimaliste, OUI, c’est possible.

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