Construction identitaire, éducation et dialogue: trio gagnant pour l’enfant

En tant que parent ou éducateur, ce que l’on souhaite le plus pour un enfant, c’est qu’il s’épanouisse pour le mieux. Et ce, malgré les différences qu’il peut avoir. Lorsqu’un enfant est issu de la deuxième génération, il est souvent perçu comme étant un étranger malgré sa citoyenneté canadienne. Comment remédier à cela ? Des solutions sont possibles pour que l’enfant soit épanoui tout au long de sa vie.

Une de celles-ci touche, évidemment, l’éducation des enfants. On ne peut pas passer à côté, cela vient avec le rôle de parents ou d’éducateur ! Comme les enfants nés au Québec de parents immigrants ne sont ni Québécois ni blédards, la construction identitaire passe par l’éducation que nous leur donnons. Comment ? Il n’y a pas dix solutions possibles, mais il y en a quelques-unes. La première est de leur parler de leurs origines (pays, langue, religion, etc.), mais aussi de leur société d’accueil, comme ce qui a trait à l’histoire et la politique. En gros, on développe leur sentiment d’appartenance autant auprès de leur famille que des gens qui les entourent.

Une des meilleures solutions que je peux proposer est le dialogue. J’avoue que c’est une solution qui est assez passe-partout, mais qui est assez efficace quand on s’y met. Le dialogue en groupe a beaucoup d’avantages et on peut le commencer tôt à la maison avec les amis au moment de la collation ou d’un repas. De ce que j’ai compris, lorsque j’ai participé à une conférence sur le sujet en mai dernier, c’est que le sujet doit venir des jeunes. Ils ont le besoin de s’exprimer et ont énormément de choses à raconter, alors on les laisse s’exprimer librement. Même s’il y a des propos qui peuvent nous choquer, oui, oui ! Même si ce n’est pas un dialogue à proprement parlé, il est possible aussi de laisser son enfant s’exprimer différemment comme avec la tenue d’un blogue. Pour les plus timides, cette option est envisageable parce qu’elle leur permet de s’exprimer sans gêne. Mais elle est aussi avantageuse pour les plus bavards, car ils doivent s’arrêter, réfléchir à ce qu’ils écrivent et fournir les preuves de leurs dires.

Mais l’impact à long terme est bénéfique non seulement pour le sentiment d’appartenance, mais aussi pour l’avenir des jeunes qui font la pratique de ces dialogues. Pour Nicole Fournier-Sylvester, professeure au Collège Champlain, ils permettent le développement de l’esprit critique, de la tolérance, d’intérêts politiques, de confiance et du bénévolat. Le tout en favorisant l’intégration sociale des jeunes.

En gros, si l’on veut que les nouvelles générations soient épanouies dans une réalité de plus en plus cosmopolite, il faut les aider dès leur plus jeune âge. En tant qu’adulte, l’éducation et le dialogue sont donc les armes les plus efficaces que l’on peut donner aux enfants. Cela peut éviter bien des dérapages. Mais vous, quels sont vos trucs pour stimuler la construction identitaire de vos enfants ?


L’auteure est médiatrice interculturelle et a fondé le blogue le monde de l’autre. 

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