Le dilemme de la dérogation scolaire

Ici au Québec, il faut avoir cinq ans au plus tard le 30 septembre pour pouvoir intégrer une classe de maternelle ou bien six ans pour une classe de première année. Pour tous les autres, il faudra attendre l’année prochaine pour se joindre à la cohorte des écoliers et des écolières du Québec à moins d’opter pour une dérogation d’âge scolaire.

Alors de quoi s’agit–il réellement ?

La dérogation est un rapport d’évaluation rédigé par un professionnel. Ça peut être un psychologue ou bien un psychoéducateur. Ce professionnel va procéder à l’évaluation des habiletés socioaffectives, psychomotrices et intellectuelles de votre enfant et ceci via divers tests et de l’observation. Il pourra également demander aux parents une lettre de référence de l’éducatrice de l’enfant si ce dernier fréquente un service de garde.

Il faut savoir que les frais liés à cette évaluation ne sont pas remboursables par les assurances. C’est aux parents de débourser la somme de 800 $ ou plus selon le professionnel choisi. Concernant les délais de remise de cette dérogation d’âge scolaire, il faut s’orienter vers l’école de votre quartier car les délais varient d’une commission à une autre.

Voilà, pour une brève présentation de la procédure mais qu’en est-il vraiment de son incidence réelle dans la vie d’un enfant ?

Je ne prétends pas être une professionnelle dans le domaine. Toutefois, j’ai ma propre petite expérience que j’aimerai partager avec les futurs parents qui veulent prévaloir d’une telle dérogation.

J’ai pu moi même bénéficier de la dérogation d’âge scolaire. Mes parents ont opté pour cette procédure pour que je puisse entrer à l’école avant l’anniversaire de mes cinq ans. Moi même, une fois maman, j’avais choisi cette procédure pour ma fille, il y a plus d’une quinzaine d’année.

À l’époque comme toute jeune maman très appliquée, j’ai contacté une psychologue, fait évaluer ma fille et j’étais super heureuse d’entendre que ma fille avait un parcours exceptionnel sans fautes, lors de son évaluation.

Avec le recul et en examinant le bilan d’une vie, j’ai compris qu’une brève année de gagner n’a pas réellement d’impact positif sur le parcours scolaire de l’enfant. Elle se fondra facilement dans le décor d’une vie sans laisser de traces. En conséquence, la dérogation ne fera gagner à votre enfant rien de spécial à mon avis sauf si votre enfant démontre des facultés intellectuelles extraordinaires qui nécessitent réellement une intégration précoce à l’école et ceci en dépit de sa date de naissance.

Nos enfants sont confrontés actuellement à un bouleversement de cette tendre période qu’est l’enfance avec l’environnement technologique saturé qui les bombardent avec toutes sortes d’informations. L’environnement actuel les détachent, à mon avis, brutalement de la vie paisible d’enfance qui est ci précieuse. J’aurai sincèrement préféré que ma fille passe une année de plus avec moi avant d’entrer en maternelle et qu’elle puisse profiter d’une année de plus de liberté, d’insouciance, de grâce matinée, de douces siestes, etc.

Heureusement, j’ai pu me rattraper avec ma benjamine. Elle est entrée à la maternelle à cinq ans et sept mois toute rayonnante. Elle est très épanouie. Elle adore son école et ses amies !

Alors, tant pis pour la date du 30 septembre !

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