Accoucher d’un doctorat et d’un enfant en même temps

J’ai toujours voulu avoir une grande famille avec quatre enfants. Donc, pour moi, il était essentiel de tomber enceinte le plus tôt possible. Par contre, j’avais aussi à cœur mes études.

À 24 ans, j’ai décidé d’avoir un enfant alors que j’entamais ma dernière année de mon doctorat en chiropratique. Ma famille n’était pas certaine que je faisais le bon choix en tombant enceinte durant mes études. Cependant, j’étais persuadée que j’avais pris la meilleure décision.

Tombée enceinte en avril 2014, seule à Trois-Rivières et loin de ma famille, j’essayais de remplir mes exigences en clinique le plus rapidement possible afin d’avoir un peu de répit au moment où bébé viendrait au monde en janvier 2015. Je passais donc mes journées à la clinique universitaire.

J’ai eu la chance d’être entourée par une merveilleuse cohorte dont j’ai reçu beaucoup de soutien et d’amour. Ma grossesse m’a permis de tisser des liens d’amitié que je n’aurais jamais crus possibles. Je remercie encore cette amie proche qui a été là avec son support moral, ses mots doux, ses fous rires, ses plats réconfortants et ses infinies discussions avec bébé qui n’était même pas encore né!

Coucou, c’est nous 🙂

Lors de ma grossesse, je n’ai eu aucun symptôme, j’étais heureuse comme jamais. En décembre 2014, je suis retournée à Montréal pour les vacances de Noël et, heureusement pour moi, c’est tombé en même temps que mon accouchement. Je n’avais rien calculé à l’avance, la vie est juste bien faite, parfois. Mon bébé était attendu pour le 6 janvier 2015 et mon fameux examen canadien le 7 février 2015. Comme il s’agit d’un examen de six heures, il fallait que je trouve le temps d’étudier. Je me suis dit que, si bébé arrivait plus tôt, j’aurais alors plus de temps pour étudier.

Je me suis donc mise à faire du sport pour déclencher l’accouchement. Disons que ce n’était pas la meilleure idée que j’ai eue. J’ai donc commencé à avoir des contractions le 1er janvier 2015 à 1 h. Les contractions étaient de plus en plus douloureuses, mais n’étaient pas rapprochées. Le 2 janvier à 15 h, nous avons donc décidé d’aller à l’hôpital, pour que je finisse finalement par accoucher de façon naturelle le 3 janvier 2015 à 2 h 45. Le tout a donc duré 49 heures. Disons que bébé et moi étions très fatigués. Nous sommes restés trois jours à l’hôpital, car mon fils avait une basse température.

Par la suite, je suis retournée chez ma famille pour deux semaines, où ma mère a pris soin de moi. Il fallait que je trouve le temps d’étudier entre les allaitements du bébé, ma montée de fièvre de trois jours, les sueurs nocturnes et l’accumulation d’épuisement. Mon lit était devenu mon lieu de travail, d’allaitement et de repos.

Le 20 janvier 2015, mon fils et moi sommes retournés à Trois-Rivières pour terminer notre dernière session. Le 7 février 2015, le grand jour est arrivé. Le père de mon fils était venu de Montréal spécialement pour garder le petit pour que je puisse faire mon examen canadien. La première partie de l’examen a duré trois heures. Après deux heures, mes seins avaient gonflé dû à une montée de lait. J’avais hâte de sortir. Je me suis donc dépêchée pour finir mon examen et je suis retournée chez moi tirer mon lait. J’avais beaucoup de chance, car mon fils prenait le sein facilement et le biberon aussi. J’ai donc mangé un petit quelque chose puis je suis retournée à la seconde partie de l’examen qui a duré aussi 3 h. Cet examen n’était pas tout; il fallait aussi passer à travers la dernière session.

Mon fils et moi formions une vraie équipe. Il venait à tous mes cours. Il était sage. Les gens de l’université l’adoraient. Il se promenait de bras en bras. C’est comme s’il avait des dizaines de tantes et d’oncles. Il dormait sur les pupitres. Il était entouré d’amour. Un vrai cadeau du ciel. Pour finir, j’ai réussi mes examens canadiens ainsi que mes cinq cours de la dernière session. Je fus choyée et j’ai vécu la plus belle expérience de mon existence.

Je suis persuadée que la vie NOUS réserve encore de beaux défis et que NOUS serons prêts à les recevoir. Il faut toujours croire en nos choix et ne pas sous-estimer notre pouvoir de vouloir.

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