Prendre le temps

Avec Lilyann je l’ai toujours eue facile : nuits de 12h, routine du dodo, introduction des aliments, même le terrible two n’a pratiquement jamais eu lieu par chez nous.

Et puis il y a eu Elina.

Depuis sa naissance, nous avons entre autres struggle avec le dodo. Que dis-je struggle!? STRUGGLE. T’sais l’enfant qui hurle toute une nuit durant? Ouais, c’était pas mal ça. Et parce que du plus loin que je me souvienne on m’a toujours dit qu’un enfant se devait de dormir seul dans sa chambre, je m’étais convaincue que ma fille ne ferait pas exception à la règle. Après tout, qui veut d’un bébé gâté qui a besoin de maman ou papa pour s’endormir ? Et puis, qui a le temps de sacrifier 10-15-20 minutes dans sa soirée pour répondre aux caprices de son enfant, dites moi?

Un soir, alors que mon mari et moi nous relayions depuis 2h30 (no joke) pour endormir Miss, qui hurlait de plus belle, j’ai eu une révélation : pourquoi avoir des enfants, si ce n’est pas pour prendre le temps?

Je me suis donc allongée aux côtés de ma fille et j’ai commencé par lui tapoter les fesses. Puis, je lui ai donné des bisous sur les joues. Des petits becs, rythmés, inoffensifs, chatouilleurs même. À ma grande surprise, au bout de ce qui m’a paru une éternité dois-je l’avouer, elle s’était assoupie (ENFIN!). Mais pas de cris, pas de larmes, pas de «RETOURNE DANS TON LIT», pas de frustrations, pas d’accusations envers mon conjoint (ou vice-versa). Le silence, brisé par ses ronflements.

J’ai donc pris la décision, ce soir-là, de prendre le temps pour mes filles. Ce n’est pas facile, et j’avoue que parfois, je dois les presser un peu car la vie est ce qu’elle est.

Mais ce soir, et depuis un certain temps, après avoir dit bonne nuit à papa, à Lilyann, au soleil (merci GroClock), à Misty (notre chatte), à Panda (le toutou favori d’Elina), nous nous sommes allongées, sans crier ni pleurer, et on s’est donné des bécots jusqu’à ce qu’Elina s’assoupisse paisiblement. En moins de 15 minutes, malgré la vaisselle, le linge à plier, mes lectures à faire pour mes cours du lendemain, Elina s’était endormie heureuse d’avoir sa maman à ses côtés.

Et maman est montée dans le lit de Lilyann pour se coller le temps que sa grande princesse s’assoupisse aussi, parce qu’il n’y a pas de favoritisme dans son cœur.

Written By
More from Nadz El-Jay
À bas la routine !
Nous sommes une génération de mamans qui ne se définissent pas que...
Read More
Leave a comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

eighteen + 19 =