«Ta fille a déjà 4 mois, tu devrais commencer à la faire manger ! »
«Tu devrais suivre un certain ordre en introduisant les solides et uniquement lorsque ton bébé aura 6 mois… »
La plupart des mamans entendent une multitude de commentaires en lien avec l’introduction des solides venant du pédiatre, belle-mère, amies… Il peut être difficile de savoir qui a raison, surtout lorsqu’il s’agit de notre premier bébé. Plusieurs parmi nous pouvons avoir l’impression que les professionnels de la santé ou les livres dédiés aux nouveaux parents émettent trop de règles ou nous compliquent la vie.
Il m’arrive d’entendre aussi plusieurs jeunes mamans qui me disent: «Nos mères ont commencé très tôt à introduire les aliments solides et sans nécessairement suivre un certain ordre. Nous avons survécu! ». Laissez-moi vous dire ce que j’en pense. Les recherches et la science sont en constante évolution. Profites-en ! Les recommandations changent au fil du temps simplement parce que la science fait ses épreuves de jour en jour. Faisons la lumière sur l’âge d’’introduction des solides, l’ordre, la quantité et la texture.
À quel âge puis-je débuter les aliments complémentaires avec mon bébé ?
Même si récemment il y a eu beaucoup de confusion au sujet de l’âge d’introduction de l’alimentation complémentaire, la recommandation demeure la même. En effet, c’est autour de l’âge de 6 mois que bébé, qui a des besoins plus élevés en nutriments et en énergie, est prêt à recevoir autre chose que du lait maternel ou de la préparation pour nourrissons. Plusieurs mamans trouvent que la recommandation est vague. Toutefois, autour de 6 mois est uniquement un repère car chaque bébé est différent, certains sont prêts un peu avant d’autres un peu après.
En fait, il faut juste observer certains indicateurs qui nous donnent le feu vert, tels que bébé est capable de bien maîtriser les muscles de son cou en pouvant tourner à gauche et à droite, bébé a la capacité de se tenir en position assise sans soutien. De plus, si vous remarquez que malgré avoir augmenté le nombre de tétées, votre bébé semble encore avoir faim, ceci peut être un autre signe. Pour considérer ce dernier en tant que signe, il est important d’avoir augmenter les boires pour au moins 5 jours, afin d’écarter la poussée de croissance comme raison. En plus de remarquer que votre enfant a un intérêt pour votre assiette, assurez-vous que bébé est capable de bien serrer les lèvres autours de la cuillère tout en poussant, à l’aide de sa langue, les aliments au fond de sa bouche.
Bref, retenez qu’avant 4 mois bébé n’est certainement pas prêt physiologiquement (enzymes et salives insuffisantes, charge de travail pour les reins, risques d’allergies dû à l’immaturité du système immunitaire). Il ne faut toutefois pas attendre non plus trop longtemps après 6 mois car le bébé aura plus de difficulté à accepter des nouvelles textures et des nouvelles saveurs en plus du risques de développer des carences nutritionnels. Dans tous les cas, le lait maternel ou la préparation pour nourrissons demeurent l’essentiel jusqu’à l’âge de 1 an. En effet, c’est la raison pour laquelle on parle d’introduction des aliments « complémentaires ». La nature est si bien faite, ainsi vous aurez la chance de vous familiariser, parents et bébé, à ces changements.
Beaucoup de parents se découragent lorsque leur bébé refuse un ou des aliments. Laissez lui la chance et offrez-lui plusieurs fois. En fait, un enfant peut avoir besoin d’être exposé à un nouvel aliment de 15 à 20 fois pour se familiariser !