Ces enfants qui vont à l’école le samedi

Après une longue semaine à l’école, des centaines (milliers?) de petits québécois O+E préparent leur sac à dos pour une sixième journée d’école. Grec, chinois, japonais, arabe, ces langues se délient à l’école du samedi.

Il y a les enfants de la loi 101, mais ces enfants sont aussi les enfants de l’école du samedi. Aujourd’hui, ces enfants sont parents et ils ont beau avoir chialé dans le temps, ils s’apprêtent à faire vivre la même expérience à leur progéniture. Je plaide coupable!

Oui ma fille, tu iras à l’école du samedi. Parce que je veux que tu aies un minimum de connaissances d’une de tes langues maternelles, parce que je veux que tu entendes sa mélodie et que tu trouves rigolo d’écrire de droite à gauche. Pour que tu te fasses des petits amis un peu comme toi, des Olives trempées dans dix millions de couches de sirop d’érable. Pour que tu comprennes que c’est important, que ça vaut l’effort. Que maman n’abandonne pas l’espoir de te voir un jour lire la langue minoritaire. Parce que c’est une richesse inestimable, dont tu ne te rendras compte que beaucoup plus tard. Et je ne veux alors pas qu’il soit trop tard.

Bien sûr, j’essaie quand même de te rendre l’expérience le plus agréable possible. Premièrement, exit les écoles arabes qui monopolisent le samedi au complet. Un 2h bien garni est plus efficace qu’une demi journée drainante à souhait.

Exit aussi le stress et les devoirs faits à la va-vite le vendredi soir, quand on se souvient avec panique de l’école bonus du lendemain.

Exit les méthodes traditionnelles ennuyantes, où le bête par-coeur prime.

De plus en plus de parents O+E rêvent d’écoles du samedi nouveau genre, à leur image de milleniaux un peu enfants-roi. Et de plus en plus d’écoles essaient de s’adapter à cette demande. On veut des activités ludiques, où la langue minoritaire est intégrée naturellement. Il y a encore du chemin à faire, il faut le dire.

Et vous, à quoi ressemble votre école de samedi de rêve?

More from Takwa Souissi
Hommage à Dr Johnson
C’était il y a un an, presque jour pour jour. Tu n’étais...
Read More
Leave a comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

twelve − eight =