Faire le deuil de l’allaitement

Devenir maman c’est extraordinaire !

Je crois que l’on devient maman dès que le test de grossesse est positif. En tout cas, pour moi, c’est à ce moment que je me suis sentie maman. Savoir qu’une vie dépend de toi pour vivre, pour survivre… il n’y a rien de plus intime. Pendant neuf mois, cet être existe à l’intérieur de toi, vit grâce à toi. Ceux que tu manges (et ne manges pas), ce que tu bois, affecte son développement.

L’allaitement, c’est un peu la continuité de ce lien intime qui se créé dans le ventre de la maman. Notre corps produit ce lait qui suffit aux nombreux besoins du nouveau-né. Sans rien enlever au lait commercialisé, (Au contraire, je trouve impressionnant de savoir que, grâce à la science, on est arrivé à créer un lait similaire au lait maternel afin de combler bébé.) c’est extraordinaire de savoir qu’un bébé peut ne boire que le lait maternel et avoir tous les besoins nécessaires pour grandir.

Alors quelle ne fût pas ma déception lorsque je me suis rendue compte que mon corps ne produisait pas assez de lait. J’ai du supplémenter avec de la formule, car bébé avait trop faim. C’est très difficile de faire la paix avec le fait que ton propre corps est incapable de fournir ce que d’autres femmes arrivent à faire.

Mais je n’ai pas abandonné. J’ai consulté une conseillère en lactation à plusieurs reprises. J’ai tiré mon lait toutes les heures pour stimuler ma production. J’ai pris des pilules de fenugrec, de chardon béni et même le fameux domperidone, médicament prescrit qui favorise la lactation. Et ça a marché ! Pendant plusieurs mois j’ai pu allaiter exclusivement mon bébé ! Ce fût des moments magiques.

Pour des raisons personnelles, j’ai commencé à diminuer le domperidone car les effets secondaires me dérangeaient. Suite à cela, ma production de lait a diminué. Avec en plus l’introduction des solides, l’allaitement était devenu très difficile, autant pour bébé qui était frustré de ne pas avoir assez de lait, que pour moi qui stressait à chaque tété.

J’ai alors pris la décision de la sevrer tranquillement. Et cette semaine je l’ai complètement sevrée. Faire le deuil de l’allaitement, c’est très difficile. Rien ne m’avait vraiment préparé à la tristesse que suivrait le sevrage. Ça fait plusieurs jours et à chaque fois que j’y pense, je me mets à pleurer. Pourtant, je sais que c’est la bonne décision ! J’ai même essayé de reprendre l’allaitement à deux reprises, mais sans succès. Sans médication, je n’ai pas assez de lait.

Maintenant, je dois juste trouver d’autres façons de rendre le moment du boire aussi intime que l’allaitement. Pour ce faire, j’ai adopté une position qui me permet de faire des bisous à bébé, tout en lui donnant le biberon. Le plus drôle dans tout cela? Bébé est heureuse et ne semble rien avoir remarqué.

Et vous, comment avez-vous vécu le sevrage de bébé ? Était-ce plus dur pour vous, ou pour votre bout de chou ?

Written By
More from Sarah Elkady
Une “consultante en sommeil” a sauvé ma santé mentale
Le 21 octobre 2016. Après deux ans de larmes, d’incompréhension, de tests...
Read More
Leave a comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

three × one =