Ma famille est terminée…j’pense?

C’est un matin comme les autres. Mes filles se chamaillent pour la milième fois, comme tous les matins. Je ramasse encore 2039484 verres dans le lavabo, pourquoi ils ne prennent pas le même verre maudit!? Je pense. Je m’enfarge dans les jouets, encore laissés traîner partout dans la maison. Ma patience est déjà abusée et il n’est pas encore 8h00. That’s it, me dis-je, la famille est terminée.

Really? Je ne sais plus.

J’ai cette pensée 300 fois par jour (si ce n’est pas plus). Quand mes enfants ne sont pas du monde, quand ma p’tite deuxième pète une crise parce que…parce que, quand ma grande se met à chialer comme jamais, quand la nuit elles me réveillent ENCORE (hey ça dort jamais ces bibittes là!??), quand mon mari et moi on se chicane encore sur les responsabilités familiales…Et puis je me mets à me rappeler des nuits blanches, les gerçures aux seins, le sac à couche, le vomi, les dents, la fièvre, les bobos….OUF! NON MERCI!

Puis, l’instant d’après, je les trouve tranquilles au sous-sol, jouant à je-ne-sais quel jeu. Je vois ma grande consoler sa sœur lorsqu’elle a de la peine et vice-versa. Je vois ma petite défendre sa grande sœur lorsque je la chicane (et c’est hilarious). Je suis témoin de leurs marques d’affections interminables lorsqu’elles se quittent pour l’école/la garderie. Je les surprends endormies dans le même lit, enlacées, collées comme des jumeaux dans le ventre de leur mère. Et là je me remémore la grossesse, l’accouchement, ce menu petit bébé dans mes bras que je berce une nuit durant, les premiers rires, les premiers mots, l’amour de la fraterie…Ahhhhhhh. Et je me dis ouain….j’en veux d’autres finalement.

Et elles reviennent au point précédent, c’est-à-dire, me rendre folle.

Back to square one.

J’en suis donc venue à la conclusion que je suis une éternelle insatisfaite : j’ai encore ce grand désir de maternité, j’ai l’impression que j’en ai encore énormément à apprendre à travers une future grossesse, tant sur moi, la mère que sur moi, la femme. Mais en même temps, on commence à pogner la twist, je commence à respirer et, comme le dit si éloquemment mon mari, yo, on COMMENCE à vivre.

Donc, pour l’instant, ma famille est terminée…j’pense.

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