6h00 AM. Mon cadran sonne. Je n’ai jamais été une snoozeuse, mais je le suis devenue lorsque j’ai fait mon retour sur les bancs d’école. Pas eu le choix, ces 15 minutes de sommeil interrompus le matin font que j’ai un semblant de santé mentale pour le reste de la journée.
Mes filles réveillées et préparées, je cours comme une poule pas de tête pour que tout le monde soit prêt pour 7h30. Parce que oui, il faut que nous soyons devant la porte pour 7h30. Pas 7h35. Sinon ma grande sera en retard à l’école, je vais manquer mon bus, ça partira mal ma journée.
Je savais qu’en retournant à l’école j’en aurais beaucoup sur les épaules. Mon rôle de maman prime sur mon rôle d’étudiante à 80% du temps. Oui, c’est horrible à dire, mais parfois je dois mettre la maman de côté et laisser papa gérer la maisonnée parce que je ne pourrais pas fournir pour mes deux rôles, surtout lors des veilles d’examens. Avec le temps, nous avons trouvé un certain équilibre, sans compter de l’organisation familiale (qui n’est pas si organisée parfois!).
Pour survivre à mes études et continuer de mener une vie normale, j’ai mis en place certaines choses. Par exemple, je cuisine le dimanche/lundi pour ma semaine. C’est 3h de popotte pour m’éviter de le faire la semaine. Pour mes études, eh bien…je fais mes lectures avant et après mes cours. De cette façon, quand vient l’examen, j’ai mieux retenu l’information. Il faut aussi dire que je suis beaucoup plus sérieuse lors de mes cours que j’ai pu l’être plus jeune ! J’assiste à tous mes cours = 80% de l’information déjà emmagasinée. Pensez-vous qu’il reste de la place pour la charge mentale? OH. YES. Rendez-vous médicaux, épicerie, et autres tralala se partagent l’espace qu’il reste à occuper dans mon cerveau.
Avec le temps on apprend à se connaître, nos forces nos faiblesses. Nous avons une vie active aussi, car nous aimons sortir, voir nos amis, parfois sur un coup de tête! Non, je n’ai pas toujours cuisiné pour ma semaine ou fais mes lectures, mais je me retourne assez rapidement sur mes talons pour m’organiser.
J’arrive à me débrouiller seule pour gérer (avec mon mari bien entendu). Le plus difficile c’est surtout lorsque les enfants sont malades (TOUJOURS la journée d’un examen…c’est de même, la loi de murphy). Alors on panique, on court les gardiennes (évidemment, toujours la journée où personne n’est disponible). On prends sur nous, papa manque le travail, se sacrifie pour maman, comme maman le fait si souvent. Au bout du compte, on le sait que tous ses sacrifices paieront. Je suis fière du chemin que je me construis, de la vie que nous auront une fois que j’aurai mon diplôme. Et rien ne me fait plus plaisir que quand ma grande me dit ‘’maman, je suis fière que tu sois à l’école, toi aussi’’.