Oui, je me donne le droit de chialer

Mes enfants ne vont pas à la garderie.

J’y vais straight to the point, parce que j’ai pas l’temps de niaiser (se référer à l’énoncé ci-haut).

Je disais donc : mes filles ne vont pas à la garderie. Elles ne sont ni les premières ni les dernières. J’pense qu’on est une couple à avoir fait ce choix.

Now, here’s the catch.

Du moment que tu fais ce choix, on te fait comprendre que tu es mieux de LA FERMER.

T’as plus le droit de chialer. Si tu oses dire que tu es fatiguée, que les enfants t’ont rendue folle aujourd’hui, on te répond : «Ah! Ben, t’avais qu’à les mettre à la garderie» ou encore «Tu devrais les mettre à la garderie, ça te ferait du bien» Ça, c’est si on te le dit dans ta face, soit 0,00001% du temps.

(Si tes enfants sont avec toi, mais pas par choix, par exemple parce que la garderie coûte trop cher ou whatever, ça, c’est correct; tu as le droit de te plaindre et on va te comprendre et te soutenir.)

L’affaire, c’est que ce genre de commentaires a quelques effets pervers :

  1. Ça fait en sorte, à l’avenir, que j’y pense à deux fois avant d’exprimer mes émotions, et donc, j’étouffe un peu à l’intérieur;
  2. Je passe pour la maman qui se prend pour une autre, parce que, justement, je ne me plains plus;
  3. Ça me déçoit de la personne qui me fait ce commentaire, parce que je sens qu’on ne me soutient pas dans mon choix.

C’est comme si une maman qui travaille à l’extérieur se plaignait d’être fatiguée ou si elle exprimait sa tristesse de ne pas assez voir ses enfants le soir, et qu’on lui répondait : «Ben là, t’avais juste à rester à la maison». Ça manque d’empathie, non?

Donc oui, mes filles sont avec moi. C’est un des plus beaux choix de ma vie, mais aussi un des plus difficiles. Ce n’est pas tous les jours des chocolats chauds et des chatouilles dans le lit.

C’est pas compliqué, quand je me plains d’une journée ou d’une période difficile dans ma vie de maman, ce que je m’attends de toi, c’est que tu m’écoutes. Que tu m’aides à trouver des solutions adaptées à ma réalité. La solution, pour moi, ce n’est pas la garderie, mais peut-être une soirée par semaine en ta compagnie, autour d’une tasse de café pour décompresser.

Peux-tu m’offrir ça?

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