Souvenirs de Ramadan

Le mois du Ramadan marque les petits et les grands que ce soit par la nourriture qu’on y mange, le temps qu’on passe en famille, la spiritualité qui s’en dégage, les visites à la mosquée … Dans tous les cas, il laisse des souvenirs gravés à jamais dans nos mémoires.

« Ce que je me souviens de mes premiers ramadans c’est à quel point je ne voulais rien savoir de la bouffe traditionnelle. J’étais reconnue à l’époque comme une « picky eater ». Les fameux plats algériens ramadanesque tels que Chorba, Tajine, Bourek, Harira ce n’était pas pour moi. Par contre, les sucreries traditionnelles j’en raffolais. À quelques minutes du coucher du soleil, sur le four, deux casseroles se côtoyaient. Dans l’une mijotait une soupe aux tomates, coriandre et blé concassé et dans l’autre le contenant d’une enveloppe poulet et nouilles Lipton. Que j’avais hâte au Adhan pour casser mon jeûne avec mon bol de soupe accompagné d’un gros morceau de Qalb et louz! » Imene

« Il y a de ces moments, ces flashbacks qui nous ramènent dans le passé, où on se revoit enfant. On se sent apaisé par ces moments, qui font remonter en nous ces souvenirs chaleureux de notre tendre enfance. Ramadan pour moi, c’est un mois de paix, un mois paisible, des souvenirs précieux. Je me souviens de ma maman, qui cuisine, avec en arrière-plan une récitation du Coran qui résonne dans toute la maison. Je me souviens de ces matins, avant l’aube, quand mon papa venait me réveiller et que tous assis autour de la table, nous mangions et riions de bon cœur. Je me souviens de ma maman, qui mettait la table le soir, avec la plus belle coutellerie et les plus belles assiettes. On sentait que ces soirées étaient spéciales car papa rentrait à l’heure du travail et soupait avec nous, chose qu’il lui était impossible de faire le reste de l’année puisqu’il travaillait si fort pour tout nous offrir. À la lueur des chandelles, on soupait, ensemble, tous unis, heureux de partager ce merveilleux repas avec ceux que nous aimons le plus.  » Nada

« On avait toujours des bons plats à manger au Suhour: ma mère se mettait en quatre pour préparer des superbes déjeuners ! Hors de question de continuer à dormir et de les manquer! Et il n’y en avait pas un qui passait sans qu’on ne serve le fameux « Amr El Dine » aka pâte d’abricot que nous transformions en sirop. C’était notre tradition. Je coupais les pâtes d’abricot en morceaux la veille le soir (je m’assignais cette tâche pour pouvoir aussi en grignoter par-ci par-là, bouche sucrée que j’étais et que je suis encore) et ensuite on les réservait dans un mélange d’eau et de sucre, et au suhour le tout était prêt à être dégusté. Yummy yummy in my tummy. » Noura

« Le fait d’être loin de ma famille fait de cette période de l’année un moment assez particulier pour moi. C’est là où je retrouve un peu les souvenirs de mon enfance. Je me revois enfant regarder ma mère préparer le fatoush (une salade libanaise) pour l’Iftar. It was a must, chaque soir du mois de Ramadan! Encore aujourd’hui, l’odeur des légumes frais me transporte des années en arrière, à ces mémorables moments. Je me rappelle aussi combien plaisant, agréable et surtout facile était mon premier mois de Ramadan. Le coucher du soleil était aux alentours de 4:15. Une fois rentrée à la maison, je me précipitais dans ma chambre finir mes devoirs, avant l’iftar. Je voulais absolument profiter de nos soirées ramadanesques. Ce que j’aimais surtout durant ce mois, après la bouffe bien sûr, étaient nos soirées à regarder des séries télévisées syriennes en famille. Ah que je suis nostalgique! Zeinab 

« Mes souvenirs d’enfance de Ramadan riment avec certains plats traditionnels (Hello Brik Tunisien, le meilleur!), mais aussi avec des soirées Halaqa dans le lit de mes parents ou en rond dans le salon. Mais mes tous premiers souvenirs de ce mois magique sont un peu moins spirituels, un peu plus comiques. C’était en plein milieu de l’hiver, le soleil se couchait à 16h environ. À peine le temps de rentrer de l’école et faire mes devoirs. À peine le temps que mes parents rentrent du travail aussi. Je me vois encore à la fenêtre à guetter leur arrivée, un épisode de Watatatow en background. Trop paresseux pour réchauffer la bouffe au frigo, mon frère et moi tartinions un pain de fromage philadelphia en guide de pré-iftar! Good ol’ times. » Takwa 

« Il était une fois une petite fille qui n’attendait que ces merveilleuses journée du ramadan, l’ambiance chaleureuse partout dans la maison et les appels partout dans le monde pour souhaiter bon ramadan. Cette petite fille se rappelle de ce moment de préparation de la table et des mets traditionnels, des fleurs cueillies spécialement pour embellir la table près du  » Fanous  » colorée qu’elle a acheté en Tunisie en juin pour le ramadan (qui était en décembre). Elle se rappelle de la rupture du jeûne , le moment où elle a savouré sa première datte de la journée, délicieuse comme le chocolat ou presque. La journée n’est pas finie: c’est les soirées ramadanesques qui sont les plus agréables. Rassemblés autour de la télé pour attendre les meilleures téléseries ramadanesques autour d’un bon thé à la menthe et des gateaux délicieux dignes des milles et une nuit. Les soirées se terminent à la mosquée avec la rencontre des jeunes amies parlant d’histoires des prophètes et de ce qu’elles ont préparé avec maman et papa. Bref , cette petite fille recommence cette routine en étant maman aujourd’hui. Elle tente de revivre cette ambiance ramadanesque avec sa petite famille. Le Ramadan c’est magique ! » Imane 

 

 

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