J’ai 30 ans et je renais.

Photo by Kristopher Roller on Unsplash

Pour certains ou certaines, la transition se fait à 40 ans. Pour d’autres, à la cinquantaine. Dans mon cas, le voyant rouge s’est allumé à l’approche de mes 30 ans. On parle souvent d’un bilan de vie. Pour ma part, c’était plus comme un ‘’repositionnement’’.

Faisons un petit récapitulatif : on termine le secondaire, et HOP! La question qui tue : Tu veux faire quoi de ta vie? Go! Choisis ton programme d’étude! Pas question d’y réfléchir trop longtemps! Pas de temps à perdre! Ne songe surtout pas à prendre une pause!

Quoi? Euh? J’ai à peine 18 ans et on veut que je détermine quelle sera ma carrière professionnelle pour les 40 prochaines années minimum? J’ignore même qui je suis et ils espèrent que je ferai LE bon choix? Je ne connais qu’une si infime partie de moi-même et une vie entière n’est parfois même pas suffisante. On apprend à se découvrir lentement et toute la vie. À travers nos expériences, on évolue. On change. On vire à gauche, on vire à droite. Nos goûts et nos envies se transforment. Et au bout d’un certain temps, l’emploi qu’on occupe peut ne plus répondre à nos nouveaux besoins. Le manque de temps, d’argent, le besoin de sécurité et toutes nos obligations familiales nous empêchent de rêver de mieux. Alors on subit une routine qui ne nous correspond plus. On supporte de moins en moins les collègues. On se défoule sur le conjoint. Et toute la famille écope. On pleure sur son sort et on tente de convaincre l’entourage qu’aucune issue n’est envisageable. C’est rassurant de savoir que nous n’avons pas le choix. Car, si on nous disait le contraire – il faudrait admettre que cette vie on l’a choisie. C’est dur! C’est se remettre un Grand Pouvoir. Celui de pouvoir changer les choses et ça – ça veut dire, bouleverser notre train-train quotidien – prendre des risques – SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT!! Ayayaye!

À ce moment-là de ma vie, j’avais pour ma part l’impression insupportable de faire du sur-place.

Je me sentais comme une bête, enfermée dans un enclos, qui n’a d’autres choix que de répéter le même chemin que la veille. Encore et en encore.

Quelle frustration!

Tant d’insatisfaction. Tant de négativité.

Tranquillement, j’ai changé mes habitudes. Une à une. J’ai d’abord sorti la tête dehors. J’ai vu.

On se crée beaucoup de  barrières, beaucoup trop de problèmes qui en fait, n’existent pas réellement. On s’imagine toujours le pire. On accumule les excuses. On joue la victime.

En bout de ligne, ce n’est qu’une question de choix. Vraiment, ce l’est. La facilité ou l’effort? L’aventure ou le confort? La sécurité ou l’expérimentation?

J’ai tenté une expérience à la fois.

Je me suis inscrite à des cours de yoga. Je n’ai pas appris à me détendre du jour au lendemain. J’ai dû être patiente. Je me suis offerte des séances de massothérapie. Ah mon pauvre corps! Comme je l’avais malmené jusqu’à maintenant!

J’ai consulté un orienteur professionnel, un coach de vie et j’ai pris mon bonheur à cœur. J’ai commencé à m’aimer différemment. Ma vie en entier a commencé à se transformer. Ma mère, mon conjoint, mes amis, mes collègues, mes frères, ont tous pu cueillir les fruits de mes changements.

Pour la première fois de ma vie, tout me paraissait plus clair. C’est comme si enfin je réalisais que je n’avais plus besoin de lunettes, j’avais retrouvé une vue IMPECCABLE.

Les limites sont celles que l’on s’impose à soi-même.

Je choisis donc de me donner toute la liberté dont j’ai besoin pour atteindre mes objectifs.

Femme. Tu es. Tu existes. Tu crées. Beauté tu as. Lumière tu donnes.

 

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