Toi et moi j’y crois

Laissons faire les beaux tableaux ou les “qu’en dira-t-on’”,

On espère refléter le couple parfait – être à la hauteur des attentes de nos parents – connaître le vrai bonheur – être en harmonie avec tout ce qui nous entoure.

Le vrai bonheur nécessite du “lâcher-prise”.

L’amour n’arrive pas sur commande. Pas le VRAI en tout cas.

Je crois profondément, que lorsque deux être doivent être ensemble, ils se retrouvent. Et j’en ai fait l’expérience. Mon mari a traversé l’Atlantique pour venir me rejoindre, et ce avant même de savoir que j’existais.

Les débuts d’une première rencontre sont souvent colorés, décorés de magie et animés de feux d’artifices. On l’appelle la “lune de miel”. On se séduit. On découvre l’autre, qui s’efforce de nous montrer son meilleur profil. On flotte sur un nuage. On fait tout ce qu’il faut pour lui plaire. Et le temps passe, les attentions se font de plus en plus rares et la routine s’installe tranquillement. Bientôt, on ne se séduit presque plus. On se montre tel que l’on est. L’autre est déçu. La magie s’envole. Ou on prend l’autre pour acquis.

Dans mon cas, ce fut très différent. L’alchimie était palpable dès le début, mais la “lune de miel ” s’est laissée désirer. Nous avons dû traverser bien des tempêtes dès le tout début de notre histoire. Dans un couple multiculturel, la vie se vit de façon moins naturel. Je m’explique. Deux tunisiens ensembles, ou deux québécois en couple, partagent les mêmes attentes et la même culture. Tout est plus simple et fluide. Tout est plus naturel. Dans ma situation, ce qui était pris à la légère par l’un, pouvait s’avéré très important pour l’autre. Et chaque sujet, du plus banal au plus sérieux, demandait patience, ouverture, écoute et ajustement.

Il y a eu aussi toutes ces étiquettes dont on a dû se défaire, car l’humain juge tellement. Nous y compris.

Ce fut un “challenge’’ supplémentaire. Mais quel couple n’en a pas. La vie de couple en soi, est tout un défi. Les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas négligeables. Et l’amour ne suffit pas. À la base, l’homme et la femme sont si différents. L’homme a besoin de reconnaissance et de respect alors que la femme ne demande qu’à être aimé et soutenue.

Mais la vie est tout de même absolument parfaite.

Nous avons vécu notre amour à distance pendant un moment. La distance nous a obligés à s’ouvrir davantage l’un à l’autre pour compenser notre solitude. Je crois sincèrement que ça a contribué à renforcir notre lien.

Au final, nous ne sommes pas tellement différents. Nos valeurs et nos aspirations se marient parfaitement. Sa famille ressemble à la mienne. Il fallait seulement se donner le temps de se découvrir, et se libérer de toutes nos croyances et nos jugements.

Mais le combat, n’est jamais gagné.

Nous devons maintenant faire face au pessimisme des autres. Ceux qui croient connaître notre avenir. Vous savez le genre de personne qui prend ses propres expériences pour en faire une vérité absolue pour tous. C’est-à-dire, ceux qui croient que s’ils ont connu le malheur, tu le connaîtras aussi. Mais des croyances, sont des opinions. Il n’y a pas de vérité universelle. À chacun sa vérité. À chacun son vécu et ses expériences. Pourquoi les imposer aux autres?

Ma vérité à moi est la suivante : Je crois en le véritable amour. Je crois aussi que chaque rencontre nous fait grandir. Je crois que le pessimisme n’a pas sa place dans ma vie.

Et pour terminer, quelqu’un m’a un jour dit : entoure-toi de personnes telles que tu aimerais être, car l’influence des autres est souvent sournoise, mais lorsque la graine est plantée, l’idée fait son chemin et grandit.

À méditer.

 

 

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